Nous connaissons tous le mode d’apprentissage traditionnel des cours magistraux. De notre plus tendre enfance aux bancs de l’université, cette méthode est utilisée pour tous les types de cours et de cursus. Cependant, cet enseignement théorique n’est pas le meilleur puisqu’après une étude du Research Institute of America datant de 2014, le taux de rétention en présentiel se situe autour de 8 à 10%. La moitié des informations diffusées lors d’un cours ou d’une réunion sont déjà oubliées le jour suivant sans rappel. Les expériences et retours/feedbacks permettent à un apprenant de mieux retenir les informations.
La théorie du cône d’apprentissage d’Edgar Dale démontre ce qu’il faut pour que les apprenants mémorisent mieux les cours et informations essentielles.
Pour retenir 90% de l’enseignement, il faut donc que les apprenants soient actifs et expérimentent le plus possible.
L’apprentissage par l’erreur : qu’est-ce que ça signifie ?
Une méthode reconnue par les chercheurs mais encore très peu connue du grand public est l’apprentissage par l’erreur. Cette méthode consiste a faire essayer les apprenants, pour qu’ils découvrent par eux-mêmes ce qu’ils n’ont pas compris ou mal intégré après un rapide brief de l’enseignant ou en méthode d’apprentissage inversée, avec l’enseignement à la fin de l’expérimentation.
Prenons l’exemple de la formation pour le permis de conduire. Rappelez-vous :
Décrire seulement le mécanisme de la voiture, la procédure pour la faire avancer et les consignes de sécurité routière vous ont-ils permis d’obtenir votre permis de conduire ? Malheureusement, ici, la théorie ne suffit pas. En France, il faut un minimum de 20h de pratique pour pouvoir passer le permis de conduire et en moyenne bien plus d’heures pour le réussir (environ 30heures). Et on ne compte plus les calages et autres fautes éliminatoires que vous avez pu faire en apprenant à conduire alors que vous possédiez déjà le code de la route. L’expérience sur la route est la clé pour devenir un bon conducteur à l’aise, et tout ça, grâce à l’expérimentation et la répétition !
Aujourd’hui, l’apprentissage par l’erreur est de plus en plus utilisé dans le supérieur et notamment dans les écoles de commerces qui veulent se différencier des autres et être à la pointe de l’innovation. Des serious games sont de plus en plus proposés aux étudiants.
Pour aider les étudiants à être en confiance avec l’apprentissage par l’erreur et augmenter leur implication au sein de la formation, n’oubliez pas de dédramatiser l’erreur ! Ce n’est pas un jugement de valeur de la personne, mais simplement un moyen de s’améliorer continuellement.
L’importance des feedbacks et ses bénéfices
Les feedbacks présentent différents bénéfices, dans la vie quotidienne, dans le travail ou dans l’apprentissage. Ils permettent tout d’abord d’entamer un travail de réflexion et de prise de recul sur le travail fourni de l’apprenant par celui-ci et par ses tuteurs. Cela permet de mettre en lumière les atouts, facilités de l’apprenants tout en pointant les difficultés rencontrées, qu’elles soient spécifiques à la formation (hard skills) ou de savoir être (soft skills).
Des feedbacks réguliers permettent au trinôme ou au quadrinôme de mieux suivre l’apprenant et de mieux l’accompagner dans sa réflexion et dans sa montée en compétences. Les rendez-vous entre les acteurs du trinôme peuvent permettre aux tuteurs de faire un feedback à l’apprenant, mais un retour plus régulier, comme tous les mois par exemple pour le tuteur en entreprise, peut-être plus appropriée dans une démarche d’accompagnement et de mise en confiance de l’apprenant.
Comment donner des feedbacks sur la plateforme Campus Skills ?
Sur Campus Skills, que ce soit sur le LEA ou le eportfolio, les utilisateurs ont la possibilité de donner des retours / feedbacks de plusieurs manières.
Tout d’abord, tous les utilisateurs ont la possibilité de remplir des rapports lors de temps forts définis par l’organisme de formation. Cela permet de créer un retour personnalisé et précis pour chaque apprenant. En fonction de ce que le CFA a défini, le tuteur entreprise et/ou l’apprenant peut voir le rapport et éventuellement le signer.
De la même façon, que les rapports de temps forts cités juste au-dessus, des questionnaires peuvent être placés sur le calendrier de temps fort, de manière obligatoire ou facultative. C’est une autre manière plus rapide de faire un bilan au niveau du trinôme.
Ces rapports ou ces questionnaires sont commentables par les personnes qui peuvent les voir. Par exemple, si un rapport de rendez-vous est à faire par le tuteur école et que le tuteur entreprise et l’apprenant peuvent le voir, ceux-ci vont pouvoir ajouter un commentaire en dessous du rapport une fois celui-ci complété. Les commentaires peuvent contenir du texte, documents, liens, photos, vidéos ou toutes autres preuves utiles. Un espace de commentaire est également disponible sous toutes les compétences des blocs du référentiel de compétences, pour y ajouter des preuves de travail notamment.
Enfin, des smileys peuvent être ajoutés dans les rapports qui sont à faire par les apprenants, pour voir en un coup d’œil si l’un d’eux est en difficulté. Cela peut-être intéressant pour ne pas laisser les apprenants décrocher au fur et à mesure que l’année avance. Dans l’onglet rapport alternance, les smileys s’affichent directement pour les rapports qui intègrent des smileys.
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